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TCHAD : La Transition et le dialogue sont déjà des échecs. La démission de Mahamat Idriss Déby s’impose pour éviter un chaos supplémentaire à notre cher pays le Tchad.

Tchad

La Transition pilotée par la junte ainsi que le dialogue sont un échec. Nous sommes face à une escalade d’un soulèvement avec pour conséquence une guerre fratricide., Le président du comité militaire de la transition, Mahamat Idriss Déby, doit démissionner afin de nous éviter un cycle de violence inouïe.

Ce lègue doit revenir à une personnalité qui n’a pas trainée sa casserole, qui fait l’unanimité du peuple pour finir la transition, avec une élite post coloniale qui s’inscrit dans le contexte du moment et soucieuse de l’intérêt supérieur de la nation.

Nous sommes fatigués de voir des aînés et l’appareil de l’état corrompus jusqu’à la moelle décider de nos sorts et de ceux des générations futures. Il faut laisser la jeunesse décider de son avenir.

Le mythe que l’armée est la garante de la sécurité du pays n’aura son sens que si ce dernier sort du carcan clanique et redevienne une armée nationale prenant en compte toutes les sensibilités du pays.

L’élan d’espoir suscité par les négociations entamées entre les politico-militaires et la junte adoubée par la France a accouché d’une souris, en raison de la mauvaise foi et le plan foiré du passage en force pour aboutir à la reddition pure et simple des groupes signataires, sans accord, ni une négociation. Devant ces fiascos, on se pose des questions légitimes :

  • Comment le Qatar en qui nous avons tous crus puisse faire le jeu de cette junte sans aucune légitimité, pour s’extirper de son rôle de médiateur ?

Comment peut-on être égarer face au bilan catastrophique de 17 mois de transition, qui est une preuve suffisante pour jauger la capacité de ces usurpateurs à assurer la défense et la sécurité des Tchadiens et des Tchadiennes ?

  • Comment peut-on être aveugle face à ce dialogue folklorique pour un plan de dévolution dynastique du pouvoir ?
  • Mahamat Idriss Deby est-il coincé entre les tenants du pouvoir et la France pour préserver leurs acquis en menant le Tchad dans un brouillamini ?

Toutes ces questions confirment clairement la mauvaise foi du camp gouvernemental avec une stratégie bien huilée pour un passage force à travers ce dialogue dit « national inclusif et souverain ».

  • Où est la souveraineté d’un dialogue quand sa garantie revient au PCMT ?
  • Où en est le dialogue national inclusif, boycotté par une partie de la classe politique, civile et religieuse ?
  • Il est où, l’inclusivité quand les 18 mouvements politico-militaires non-signataires, crédibles sont exclus ?

Pire, le CMT este dans sa logique de magouille et de fait accompli. Comme preuves, il y a :

  • La cacophonie de règlement intérieur n’a pas été votée !
  • Le présidium et ses membres ont été copté et imposé, sans vote !
  • L’agenda est creux ! Il est incomplet pour résoudre nos problèmes cruciaux.
  • La question de l’inéligibilité, la réforme de l’armée, la sécurité, la justice, la révision des accords avec les pays étrangers, en particulier cette France néocolonialiste qui tient à sauvegarder l’un des derniers pans de ce qui lui reste de son pré-carré sur le continent ne trouveront pas solutions avec cette junte au pouvoir et son dialogue.
  • Les paroles données sont sélectives et limitées !
  • Les travaux des commissions ne seront jamais entérinés !
  • Les thématiques ont été déjà travaillé d’avance !

Entre l’usage de tir et la descente de la police et l’armée pour des violences et arrestations, le dialogue est-il possible ? Peut-on encore parler de la paix et du changement au Tchad dans les conditions actuelles ? Difficile de le dire.

Malgré la présence de certains de nos frères politico-militaires et de l’opposition dans la salle, ils ont une marge de manœuvre très étroite et ne pourront pas changer la dynamique de confiscation du pouvoir qui est en marche.

Et même si le gouvernement de transition continue à acheter la conscience de certains énergumènes qui ont vendus leurs âmes au diable pour des miettes, à noyer la salle pour un monologue, aucun Tchadien n’acceptera aujourd’hui la monarchie.

Dans cette situation bouillante, explosive, nous sommes face à une impasse. La crainte d’un chaos qui pourra déclencher une autre guerre fratricide au Tchad se pointe à l’horizon.

Mahamat Idriss Déby doit faire le contraire de son père, en prônant la paix et le changement.  Il sera judicieux d’acter l’inéligibilité dans cette situation. Ce sera sa porte de sortie. Sinon, il démissionne maintenant s’il veut être président après la transition., Non seulement il rentrera par la grande porte dans l’histoire du Tchad et corrigera ses échecs, mais il nous évitera le chaos et la guerre.

L’heure est grave. L’heure est à la vigilance, et à la mobilisation des toutes les forces vives, de tous les corps militaires et les acteurs politiques afin de refuser cette tentative déstabilisatrice du CMT pour pérenniser le pouvoir de Déby et les visées hégémoniques de la France.

Les militaires doivent regagner les casernes et laisser la gestion de la transition aux politiques dignes et ayant l’amour de ce pays.

A ceux qui ne veulent pas l’entendre, la transition et dialogue en cours sont déjà des échecs. Rien de bien pour le peuple tchadien ne résultera de tout ce qui se fait parce que le CMT et ses allies restent dans la logique de la confiscation du pouvoir. A tous ceux et celles qui veulent un autre Tchad de tirer les conclusions qui s’imposent et de prendre leurs responsabilités.

Souradj OUMAR SAKINE | sosakine@mprd.org

 

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